Anders Bringdal, Les questions +++

Dans le Planchemag de décembre sorti ces jours-ci et relatant la saga de Luderitz, nous avons interviewé Anders Bringdal. Voici quelques questions supplémentaires que nous n’avions pas pu glisser dans le magazine.

Pourquoi avoir couru avec des voiles Neil Pryde au dernier moment ?

Avant de venir j'avais travaillé trois semaines avec Philippe Cecchi sur des voiles Gasoil. On a joué une carte pour savoir si ça marcherait ici. Grosso modo c'est très intéressant dans les bas régimes pour naviguer jusqu'à 48 savoir 49 nœuds. Mais j’allais 1.5 nœuds moins vite qu'Antoine avec ses Evo IV. Lorsqu'on a reçu tous les deux les nouvelles Evo V, j'ai retrouvé mon 1.5 nœuds. Surtout j'ai plus de facilité à naviguer en NP par rapport aux voiles Gasoil 5.5 et 5.9 m². Par contre j’attends toujours de naviguer avec ma 5.0 m² Gasoil.

Tu m’as dit être impressionné par la performance de Patrik Diethelm

Je suis très impressionné car ses temps n’étaient pas bons lorsqu’il a commencé au début, il était tellement derrière !! Puis il a travaillé sur ce matériel il a changé ses lattes puis son wish, il a bossé comme un taré et petit à petit les vitesses sont sorties. Je trouve ça impressionnant, c’est beau à voir. 

Le mec qui impressionne le plus c'est Antoine. Il est une montagne ce mec. Il bouge pas il fait le super départ,  il n'y ait rien à dire. C'est un monstre de champion.

Quel matos as-tu utilisé ?

Personnellement j'ai navigué sur une planche Mistral de production de 41 cm de large et j'ai une planche de 37 cm en préparation (avec un aileron de 19 cm) pour les journées plus ventées. Ce qu’on observe, c'est que tout le monde navigue sur des planches qui sont plus grandes que ce qu'on ne connaissait à l'époque de la Speed. 

Pour les ailerons, c’est la monotypie sur les ailerons Gasoil utilisés par beaucoup de coureurs.

Que penses-tu de la qualité du plan d’eau ?

On va prendre un peu plus de clapot avec le vent. Mais avec la vitesse, on passe plus facilement au dessus du clapot et les ailerons tiennent bien. C’est évident que lorsqu’on prend légèrement moins d’angle, le clapot est plus facile à négocier, mais en même temps on charge plus les ailerons. Résultat, lorsqu’on navigue plus de travers, on perd deux nœuds en vitesse.

L’angle du vent dans la journée bouge un peu. On a souvent pensant une heure par jour un angle de vent idéal sur le canal. L’angle tourne autour de 145 °.