2.12.11

Lüderitz 2011. L’œil de S. Cattelan



J’ai une vision plus large qu’un unique compétiteur et même si je suis un acharné de la vitesse et que je vis pour la performance, je pense qu’il faut aussi s’en donner les moyens.  Etre un réel acteur. C’est pour ça que cette édition 2011 a été celle-ci. C’est la discipline entière qu’il faut soutenir. En ouvrant les grandes portes au windsurf je souhaite par là développer une énergie commune pour le futur du speed et accroître l’intérêt en général.  Je crois d’ailleurs au fait que c’est justement notre casquette « compétiteur » qui nous aide à organiser et à viser plutôt juste chaque année dans l’innovation et l’amélioration du projet.

C’est ma vision de la vie : toujours apprendre et essayer d’évoluer ensemble. Il n’est bien sur pas simple de bien s’entourer quand les enjeux s’accélèrent et deviennent la seule détermination. C’est une discipline qui demande beaucoup de patience, de vigilance et d’humilité pour pouvoir l’aider à évoluer. Autrement dit, la façon dont nous organisons notre événement avec Sophie reste empirique où seule l’obsession de  progresser  et de faire progresser compte. 
Il faut savoir que Lüderitz devient un vrai laboratoire grâce aux alizés qui y soufflent souvent à plus de 40nds. On peut alors tester son matériel  toute la journée, sentir ses nouvelles sensations de glisse et être prêt pour le bon moment. Le vent se renforce tous les jours dans  l’après midi  et  s’établit de 13h jusqu’à  18H.

Le retour au départ du run s’effectue à l’aide de véhicules, à raison d’1 run toutes les 8 minutes, cela vous laisse imaginer le nombre de runs que l’on peut enchaîner sereinement sans se fatiguer, dans un vent régulier et chaud. L’angle est tellement abattu que l’on ne force quasiment pas et  on peut donc enfin se concentrer  sur la perf.  Pour aller vite il ne faut pas forcer, il faut laisser filer. 
Pour faire 50 nds en windsurf et cela arrivera très certainement l’année prochaine,  il faut 45 nds de vent, et à Lüderitz, nous avons déjà eu plus de 60 nœuds.
Les stats de vent dans cette partie du monde sont assez incroyables. Les périodes varient bien sur selon les années, mais Lüderitz reste un des endroits les plus sûr en ce qui concerne la fréquence et l’intensité du vent depuis des années. Là bas naviguer dans un vent extrême et dans un canal qui plus est, n’est plus un problème. Le désert qui se situe à quelques kilomètres et les collines « diamanteuses » qui entourent le spot permettent d’avoir un vent chaud qui s’accélère dans un effet venturi.

Cette année, Anders a atteint 50,7 nœuds en Vitesse max pour la 1ere fois dans l histoire du windsurf, devenant la 3ème perf mondiale et recordman du monde de vitesse sur GPS en windsurf sur 10 sec. Et cela, alors que le canal n’était qu’à ses prémisses.
La régularité de ses runs était impressionnante. Il est resté dans la tranche des 45-48 nœuds même dans un vent modéré. Les améliorations apportées depuis et celles qui suivront permettront d’aller bien au-delà,  où les 50 nœuds et + seront possibles.
Nous avons élargi le départ et changé quelque peu son angle, nous peaufinerons dans ce sens là l’année prochaine car le départ conditionne le run.
Nous accentuerons également l’angle du finish et élargirons l’ensemble du canal. Nous nous sommes équipés pour pouvoir avoir un niveau d’eau au max tout au long de la tentative et ainsi avoir une profondeur de 1m minimum partout.

J ai moi-même tester le canal en windsurf lorsque les conditions étaient plus légères. J’ai donc pu atteindre 43,32 noeuds sur 500m dans 30-35 nœuds de vent sans forcer et sans avoir approfondi le maniement et le réglage de mon matériel, mais surtout après 15 ans d’abstinence de la pratique du speed en windsurf.

Prochain rendez-vous Novembre 2012 pour l’épreuve grandeur nature avec les personnalités les plus motivées  du monde de la vitesse. Certains ont d’ailleurs déjà engagé leur présence…À suivre...


© Karine Terrien / Genetrix



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